JEREMIAH ANDRZEJ WALCZYK
AVATAR @ROBERT PATTINSON
CRÉDITS @CYRINE.
yesterday's trashs, tomorrow's news.
Les trois choses les plus importantes pour lui sont sa petite soeur, son chien et la musique. ₪ Il a principalement été initié à la musique par sa mère, ancienne danseuse. ₪ Le départ de cette dernière a été l'évènement le plus inattendu et le plus dur qu'il ait été amené à vivre, même s'il ne le reconnait pas. ₪ C'est un gros fumeur, un trop gros fumeur. ₪ Polonais, la dernière fois qu'il a mis les pieds dans son pays natal remonte à ses dix ans. ₪ Il fonde son groupe de musique, les Blue Velvet, avec son meilleur ami. ₪ Il vit seul, dans un deux pièces assez grand, dans le quartier d'Everdale. ₪ Ce garçon est une vraie bombe à retardement. Il a cette manie de cacher ses émotions puis d'exploser comme une bombe quand la coupe est pleine. Boum. ₪ Par contre, il est aussi très impulsif quand on s'en prend directement à lui et surtout aux personnes à qui il tient. ₪ Il aimerait beaucoup retourner en Pologne ne serait ce que pour connaitre un peu mieux la famille de son père. ₪ Il a choisi de devenir proche car il est fasciné par l'idée de transmettre un savoir. ₪ Il a connu un bon nombre de filles mais n'a jamais vraiment été amoureux. Jusqu'à ce qu'il rencontre Mia. ₪ Il joue du piano et de la guitare depuis ses 6 ans. ₪ Son adolescence, marquée par le départ de sa mère, a été plutôt difficile. Il a notamment eu besoin d'extérioriser sa colère intérieure par de nombreuses fugues, de l'hostilité et en touchant à plusieurs drogues. ₪ La musique représente pour lui un exutoire, il est très minutieux sur les paroles de ses chansons. ₪ Il est arrivé à Hamptons Field après avoir obtenu son diplôme de professeur. ₪ Avec le temps, Jeremiah s'est beaucoup assagi. En réalité, c'est un garçon très doux et attentionné. ₪ Réservé sur les bords, il aime néanmoins garder un part de mystère, toujours dans le but de se protéger face aux autres. ₪ Il a toujours un petit rituel : jouer un petit air à la guitare avant d'aller se coucher. ₪ Son plus grand rêve reste de parvenir un jour à diffuser ses chansons à l'échelle mondiale.

pretty little picture.
You are always on my mind, your face is all it can find, I think about you every day and know it will work out somehow, some way. Une cigarette coincée entre les lèvres et un crayon à la main, je lis les dernières lignes de la chanson que je viens d'écrire. Mon téléphone posé sur un coin de la table, je suis pris par une violente envie d'appeler Mia et de lui demander ce qu'elle en pense. C'est comme ça. C'est elle la chanteuse, j'ai toujours besoin de savoir son avis. J'ai déjà l'air que je veux pour cette chanson dans la tête et j'entends la douce voix de Mia chanter mes mots. Les mots qu'elle m'inspire. Certains utilisent des journaux intimes, moi c'est à travers mes chansons que je confie ce que je ressens. En l'occurrence pour elle. Écrasant ma cigarette dans le cendrier, je saisis mon téléphone et compose son numéro. L'appel tombe directement sur sa messagerie vocale. « Hey. It's me. I just wrote somethin' and i wanted to know what you think 'bout it. Well, just call me back when you get this message, bye. » Raccrochant, je repose mon téléphone puis m'affaire à quelques modifications sur ma nouvelle chanson.

Mon histoire débute loin, sur un autre continent, à des millions de kilomètres. Dans la chambre d’une clinique de Varsovie pour être plus précis. Varsovie, en Pologne, oui. Ma mère a rencontré mon père là bas. Elle y va quelques mois en voyage d’affaires et rentre plus tard aux États Unis, seulement pour aller chercher toutes ses affaires et emménager chez le jeune polonais qu’elle vient d’épouser, j’ai cité mon père. Seulement quelques semaines après le mariage, j’ai vu le jour. En fait, on est resté vivre en Pologne jusqu’au moment où je devais entrer à l'école primaire, c’est-à-dire quelques mois avant mon sixième anniversaire, puis ma mère a souhaité qu'on déménage aux Etats Unis. Deux ans avant, ma mère donnait naissance à Magda. On a quatre ans d’écart et déjà lorsqu'on était enfant, ça n'avait pas l'air de l'embêter. Magda, c’était le genre de gamine à rester dans mes pattes parce que j’étais son grand frère. J’ai pourtant beaucoup essayé de la faire rencontrer des filles de son âge, avec qui elle pourrait jouer à la Barbie. Rien à faire, elle préférait se bagarrer avec mes copains et moi. On a déménagé en Californie, à San Diego plus précisément. A vrai dire, l'enfance est la partie de ma vie que j'ai préféré. Sans nuage noir, j'ai longtemps cru que j'appartenais à la petite famille modèle. Certainement à cause du fait que l'on a toujours été soudés tous les quatres. C'est pour ça que le départ de ma mère a été si surprenant et douloureux. J'avais 15 ans. Pas une seule fois Matilda et moi avons soupçonné que nos parents avaient des problèmes de couple et pourtant c'était le cas. Ma mère a disparu dans la nature et je ne l'ai jamais revu depuis. Je lui en ai réellement voulu. Pas spécialement pour moi, surtout pour ma soeur. Elle a beaucoup intériorisé pour ne pas se montrer vulnérable mais voir sa mère disparaitre à 11 ans, ça marque. Après ça, les liens avec mon père se sont renforcés. Il a développé ce côté hyper protecteur envers nous, que j'ai développé aussi envers Magda. Contrairement à moi, Magda n'a pas cherché à extérioriser sa colère et son mal être. Moi, je me suis montré plutôt difficile. Mon adolescence a intégralement été marquée par cet évènement. J'ai surtout tenté de me venger de mon père, que je tenais responsable de nos malheurs. Au final, on dit toujours qu'il n'y a pas de fumée sans feu. J'ai de nombreuses fois découché et disparu plusieurs jours sans prévenir personne, ou sinon je rentrais ivre ou complètement défoncé. Mon père a même du venir me chercher deux ou trois fois au commissariat de police pour vol à l'étalage ou bagarre. Avec du recul, je le respecte énormément d'avoir su gérer cette situation avec calme et de ne pas m'avoir tout simplement foutu à la porte. Puis un jour, j'en ai eu marre et je me suis calmé. La musique a beaucoup aidé. Je me suis intéressé de nouveau à l'école, obtenant mon baccalauréat pour finalement étudier la philosophie à la fac. Après avoir obtenu mon diplôme me permettant de pouvoir enseigner, j'ai déménagé, désireux de changer d'air. Hampstons Field m'a semblé être l'endroit parfait.

Nos accords de guitare résonnent dans la salle de répétition. Ce soir, nous donnons un concert dans un bar de la ville. Les Blue Velvet prennent de plus en plus de renommée à Hampstons Field, ce qui nous ravit tous. Mia chante l'une de nos chansons les plus connues et à l'entendre, on pourrait croire que cette chanson a seulement été écrite pour que ce soit sa voix qui l'interprète. Je me perds à la contempler, un sourire aux lèvres. Au fond, c'est la musique qui nous lie vraiment. La raison pour laquelle je me suis aventuré à lui proposer de rejoindre le groupe. La raison que j'ai prétexté pour ne pas qu'elle reste simplement une ancienne de mes élèves. Parce que c'est comme ça que tout a commencé. Une relation de professeur à élève simple, basique. Mais Mia, je l'ai jamais vu comme mon élève. Il y a toujours eu cette attraction constante mais interdite, parce qu'une relation entre un professeur et son élève, c'est mal vu. Seulement aujourd'hui, je suis séduit par l'intégralité de sa personnalité, tout bonnement épris de mon fruit interdit. Mia achève la chanson et nous regarde, tous les trois. « It was better this time, right ? » Je pose ma guitare et la regarde, toujours ce même sourire aux lèvres. « It was perfect. I think we're totally ready for tonight. »

imdb page.

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